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Dara Khosrowshahi: qui est le nouveau boss d'Uber?
information fournie par Webedia18/10/2017 à 08:30
Temps de lecture: 2 min

Dara Khosrowshahi : qui est le nouveau boss d'Uber ? (Crédits photo : Adobe Stock)

Dara Khosrowshahi : qui est le nouveau boss d'Uber ? (Crédits photo : Adobe Stock)

Invité à démissionner pour redorer l'image de la société, le cofondateur d'Uber Travis Kalanick a été remplacé par l'ancien PDG d'Expedia Dara Khosrowshahi. Au vu de la tourmente dans laquelle se trouve actuellement l'entreprise, le défi qui se présente à lui est de taille. Il va devoir renouer de bonnes relations avec les chauffeurs, revoir une culture d'entreprise jugée sexiste, discriminatoire et brutale, ou encore négocier avec les autorités à travers le monde pour faire accepter durablement la star des services de VTC. Rien que ça ! Mais le nouveau patron d'Uber en a vu d'autres, et semble armé pour redonner des couleurs à la start-up la plus chère du monde, estimée à 70 milliards de dollars.

Une icône du rêve américain

Né en Iran, Dara Khosrowshahi a rejoint les États-Unis avec ses parents, à l'âge de neuf ans, pour fuir la révolution islamique de 1978. Il a ensuite décroché un diplôme en génie électrique à la célèbre université Brown (Rhode Island), avant d'entamer une carrière d'analyste en fusions et acquisitions au sein de la banque Allen & Co. C'est à ce moment-là que sa carrière a pris un tournant décisif. Lors d'une opération de rachat en 1998, il est repéré puis débauché par Barry Diller, le fondateur du conglomérat IAC spécialisé dans les médias et l'industrie du web.

Le sauveur d'Expedia

Après sept années passés chez IAC, où il a occupé plusieurs postes à responsabilité, Dara Khosrowshahi est nommé à la tête de l'agence de voyage en ligne Expedia . Malgré son manque d'expérience pour ce poste, il a la lourde tâche de redresser l'entreprise qui cumule les pertes. Et il va dépasser les attentes placées en lui, avec un chiffre d'affaires multiplié par quatre en douze ans (2,1 milliards en 2005, contre 8,7 milliards en 2016). Aujourd'hui, Expedia fait partie des sociétés leaders de son secteur. Elle est même numéro un aux États-Unis et au Canada. En 2015, ses prouesses lui ont ainsi permis d'être le patron américain le mieux payé de l'année avec des revenus approchant les 95 millions de dollars.

Un anti-Trump qui s'assume

Au vu de ses racines iraniennes, on comprend aisément que Dara Khosrowshahi ne soit pas en phase avec la politique anti-immigration de Donald Trump. Mais contrairement à certains patrons, il n'hésite pas à le faire savoir. C'est ainsi qu'Expedia fut avec Amazon l'une des premières entreprises tech à soutenir une plainte de l'État de Washington contre le décret très controversé du président Américain. Plus récemment, il s'est indigné sur Twitter des propos de Donald Trump qui mettait dos à dos les suprémacistes blancs et les antiracistes après les événements tragiques de Charlottesville : "J'attends toujours le moment où notre président se hissera à la hauteur de son mandat et il échoue, sans cesse." Progressiste et mesuré, Dara Khosrowshahi a déjà rassuré les observateurs inquiets de la situation d'Uber. Avec lui, la société se montre plus conciliante, moins agressive. Une attitude qui pourrait lui permettre de relever la tête après les polémiques et les nombreuses interdictions dont elle a été frappée, notamment à Londres.