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Instagram: la poule aux œufs d'or de Facebook
information fournie par Webedia21/09/2017 à 06:30
Temps de lecture: 3 min

Instagram : la poule aux œufs d'or de Facebook (Crédits photo : Adobe Stock)

Instagram : la poule aux œufs d'or de Facebook (Crédits photo : Adobe Stock)

En 2012, lorsque Facebook a mis la main sur Instagram contre un milliard de dollars, les observateurs étaient plus que sceptiques sur le bien fondé de cette opération. À l'époque, la société fondée par Kevin Systrom n'employait que 13 salariés et n'avait jamais dégagé de bénéfices. Mais finalement, Mark Zuckerberg a eu du flair. Depuis son rachat par Facebook, Instagram est devenue une véritable machine à profits.

Un concept facile à monétiser

Pour se rendre compte du tournant commercial pris par Instagram depuis sa reprise par Facebook, il suffit de se pencher sur l'évolution du chiffre d'affaires de la société ces dernières années. Les données n'étant pas divulgués publiquement, il faut se référer à des études indépendantes. Ainsi, le cabinet eMarketer a estimé le chiffres d'affaires de l'entreprise à 0,6 milliard de dollars en 2015, puis à 1,8 milliard en 2016. Pour cette année, elle prévoit qu'il passe à 3,6 milliards de dollars, avant d'atteindre 6,8 milliards en 2018. Des résultats qui donnent le tournis, et qui ont de quoi faire rêver les entrepreneurs du monde entier. Pendant ce temps-là, Facebook qui se frotte les mains. Si Instagram compte moins d'utilisateurs que sa maison-mère (700 millions d'utilisateurs mensuels, contre 2 milliards pour Facebook), son concept est plus facilement monétisable. En se basant sur le partage de photos et de vidéos carrées, l'application est devenue un outil incontournable pour les publicitaires... surtout lorsqu'il s'agit de viser les 18-34 ans, très présents sur le réseau social. La grande force d'Instagram, au-delà de sa grande communauté (400 millions d'utilisateurs actifs au quotidien), c'est sa capacité à cibler très précisément les publicités. Pour cela, l'application se base sur les contenus visionnés par un profil, ainsi que les interactions qu'il génère (likes, pages suivies, commentaires...). Enfin, la géolocalisation permet un ancrage ultra-local, afin d'affiner encore le ciblage. Ainsi, une jeune créatrice de bijoux basée à Paris pourra décider de débourser quelques centaines d'euros pour une publicité adressée aux jeunes femmes actives basées dans la capitale. L'impact est immédiat, pour un investissement dérisoire.

Instagram éclipse Snapchat

Aujourd'hui, toutes les grandes entreprises ou presque utilisent Instagram pour leur communication. Mais ce ne sont pas les seules à surfer sur le phénomène : la boulangerie de votre quartier ou votre ami qui monte sa start-up peuvent aussi miser sur l'application pour gagner en visibilité. L'avantage pour les sociétés est indéniable, car l'outil est taillé pour le story telling, la grande tendance actuelle en termes de communication. Les marques qui respectent les codes d'Instagram peuvent ainsi se mettre en scène et raconter des histoires pour toucher des nouveaux publics, plutôt jeunes. En plus, ouvrir un profil business est totalement gratuit, et permet d'accéder à des statistiques utiles pour gagner encore en popularité. L'explosion du chiffre d'affaires d'Instagram s'explique notamment par sa popularité grandissante depuis la mise en place des stories. Certes, ces posts éphémères qui s'effacent au bout de 24 heures n'apportent rien de nouveau. Ils sont largement inspirés du concept de Snapchat , et les équipes d'Instagram l'assument. Mais la différence, c'est que ce format est utilisé par quelque 250 millions de membres, alors que son concurrent plafonne sous les 200 millions. Mark Zuckerberg, qui avait tenté d'acquérir l'application au fantôme en 2014 pour 3 milliards de dollars, tient sa vengeance. Et pour générer encore plus de profits, des publicités s'intercalant entre les stories ont été mises en place en janvier 2017. Si Instagram écrase tout sur son passage actuellement, le réseau social reste perfectible. En effet, l'impact des posts sponsorisés y reste moins fort que sur Facebook. La raison ? Les utilisateurs sont moins enclins à sortir de l'application pour s'offrir un produit ou un service mis en avant dans son écosystème. Ceci explique que la société teste actuellement une option destinée au shopping. D'un simple clic, il sera alors possible d'afficher la description d'un produit et son prix en restant sur l'application. Ce n'est que pour l'acheter qu'il faudra sortir de l'appli. Une formule qui a déjà séduit des poids lourds comme Nike, qui compte vendre directement ses équipements sportifs sur Instagram.   Si ce sujet vous intéresse, nous vous invitons à visionner l'interview de Julie Pellet, responsable du développement d'Instagram en Europe du Sud (Ecorama du 4 juillet 2017) :