Warren Buffett : qui est le meilleur investisseur de tous les temps ?

information fournie par Webedia •13/06/2019 à 07:00

Warren Buffett : qui est le meilleur investisseur de tous les temps ? (Crédits photo : Adobe Stock)

Selon le dernier classement publié par Forbes, Warren Buffet occupe le troisième rang des milliardaires les plus riches du monde derrière Jeff Bezos et Bill Gates. Pourtant, contrairement à ces deux entrepreneurs de génie, celui que l'on surnomme « l'oracle d'Omaha » n'a pas bâti une société connue dans le monde entier, comme Amazon ou Microsoft. Pour amasser sa fortune, aujourd'hui estimée à 82,5 milliards de dollars, il a pu compter sur son flair imparable pour les affaires, avec des investissements (presque) toujours gagnants. Retour sur l'itinéraire d'un génie du capitalisme.

Un investisseur précoce peu tourné vers les études

La première fois que Warren Buffet a payé des impôts, c'était en 1944. À l'époque, il n'était qu'un jeune garçon de 14 ans, mais il avait déjà la bosse des affaires. Avec l'argent qu'il gagnait en livrant des journaux, il a notamment investi dans une ferme, en achetant un terrain de 40 hectares. Six ans plus tard, la revente de ces terres lui a permis de réaliser un bénéfice de 96 000 dollars. Pas mal pour un ado !

Après quelques autres faits d'armes lucratifs, le jeune Warren Buffet est parti étudier à la Wharton School of Finance and Commerce de Pennsylvanie. Agé d'à peine 16 ans, il déteste déjà les cours, considérant qu'il en sait plus que ses professeurs. Ça ne l'empêche pas de poursuivre ses études à l'université du Nebraska, puis à la Columbia Business School, après avoir été recalé d'Harvard. Il décroche son master en économie en 1951, avant de se lancer véritablement dans le business.

Berkshire Hathaway, la poule aux œufs d'or

Après avoir travaillé comme vendeur ou analyste, le natif d'Omaha fonde en 1962 le fonds d'investissement Buffett Partnership Limited. À seulement 31 ans, Warren Buffett est déjà millionnaire. C'est à cette époque qu'il flaire le coup du siècle, en commençant à acheter des parts de Berkshire Hathaway, une société industrielle spécialisée dans le textile. En 1965, il prend le contrôle de l'entreprise, devenue depuis sa holding.

Avec le soutien de son ami Charlie Munger, Warren Buffet est parvenu à faire de Berkshire Hathaway la sixième société au monde en termes de capitalisation boursière. Elle est aujourd'hui estimée à 495 milliards de dollars, ce qui lui permet de devancer des poids lourds comme Alibaba ou Facebook. Il faut dire qu'elle peut se targuer de résultats exceptionnels depuis sa création. Entre 1965 et 2018, Berkshire Hathaway a progressé de 20,5% en moyenne chaque année à Wall Street. Qui dit mieux ?

Un homme frileux envers les nouvelles technologies

Le principal objectif de la société de Warren Buffet est de faire mieux que le marché boursier. Une performance qu'il a réussi à 43 reprises en 53 ans. Mais depuis quelques années, on observe une baisse de ses rendements. Certains pointent du doigt l'âge avancé de l'homme d'affaires, qui fêtera ses 89 ans le 30 août prochain. D'autres mettent en avant sa stratégie d'investissement à long terme, qui ne correspond plus au monde moderne où tout va très vite. Des critiques fusent également sur sa focalisation sur Wall Street, et donc sur les entreprises américaines, alors que des géants sont en train de naître en Asie.

Une chose est sûre, si Warren Buffet est largement considéré comme le plus grand investisseur de tous les temps, il est un peu dépassé par les nouvelles technologies. Il n'a jamais acheté de titres Google, Amazon ou Facebook. Pourquoi ? Parce qu'il considère n'avoir pas l'expertise suffisante en la matière. Sentant la bonne affaire, il a tout de même investi dans Apple, dont il est l'un des principaux actionnaires depuis 2016. Ces derniers temps, il s'est évertué à critiquer la révolution de la blockchain et des cryptomonnaies, affirmant notamment que le bitcoin était "de la mort-au-rat au carré" et que sa hausse reposait avant tout sur "des fantasmes". L'avenir nous dira s'il a raison ou non…