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Style : la barbe, un business au poil
information fournie par Webedia05/10/2016 à 07:30
Temps de lecture: 2 min

Style : la barbe, un business au poil (Crédits photo : Adobe Stock)

Style : la barbe, un business au poil (Crédits photo : Adobe Stock)

Il y a encore quelques années, le port de la barbe était considéré comme ringard. À la télévision, les publicités pour les rasoirs rendaient hommage au lisse et à la douceur, à l'homme sans le moindre poil sur les joues comme au menton. Puis, comme la mode a pour habitude de se recycler, la barbe est revenue au premier plan . Portée par les acteurs et les sportifs, elle a été mise en avant par les créateurs avant d'être adoptée par des hommes de tous styles et de tous horizons. Cette tendance, qui devrait encore durer plusieurs années, profite à de nombreuses entreprises. Zoom sur le business qui se cache derrière le retour de la barbe.

Barbiers : la renaissance d'un art

Puisque la barbe demande à être entretenue, son retour s'est accompagné de celui des barbiers, un métier qui avait quasiment disparu. Il y a dix ans, Paris comptait une dizaine de salons dédiés au rasage, à la taille et à la structuration de la barbe. Aujourd'hui, leur nombre a été multiplié par trois. Par ailleurs, d'après le site qapa. fr, le nombre de postes de barbier à pourvoir en France a augmenté de 78% ces deux dernières années. Pour répondre à la demande, des formations consacrées à cette spécialité qu'on croyait désuète sont proposées depuis 2012 à l'Institut de Formation et de Perfectionnement aux Métiers (IFPM) de Nanterre. Une spécialisation a également été réintroduite il y a cinq ans au sein du Brevet de Maîtrise coiffeur. Ainsi, de nombreux salons de coiffure affichent désormais fièrement le mot « barbier » sur leur devanture pour attirer une nouvelle clientèle.

Le boom des produits de soin pour la barbe

Cet engouement des hommes pour la barbe est loin de ne profiter qu'aux barbiers. Car la barbe version 21e siècle se doit d'être soignée, hydratée et continuellement retravaillée . Les marques ont donc surfé sur le phénomène pour faire venir un public, jusque-là frileux, sur le terrain de la cosmétique. Des boutiques en ligne, à l'instar de Mr Porter, ont récemment ouvert une catégorie consacrée au « grooming », soit l'art de prendre soin de soi chez les hommes. Des start-ups se sont également mises à exploiter le filon en jouant tantôt la carte du vintage, tantôt celle du naturel. C'est le cas par exemple des firmes françaises Barbe N Blues, Philémon – 1889, Barb'Art ou Le Baigneur . Finalement, les seuls mécontents de cette réhabilitation de la barbe sont les fabricants de rasoirs. Car si le blaireau et le coupe-chou sont redevenus des ustensiles à la mode, le quatre lames du supermarché est désormais boudé par les hommes. En 2012, ses ventes ont chuté de 6% à travers le monde. L'année suivante, Procter & Gamble, la maison-mère de Gillette, a accusé une chute de ses bénéfices de 15%. Pour se relancer, les industriels du rasoir ont dû revoir leur stratégie, notamment en proposant des produits pensés pour sculpter la barbe avec précision. Mais ce n'est pas tout, ils ont également mis l'accent sur des rasoirs répondant à une nouvelle tendance. Car si se raser parfaitement le visage est une pratique en baisse, celle du rasage du corps est en hausse . L'homme d'aujourd'hui assume en effet ses poils au menton, mais plus les autres. Et il en sera ainsi jusqu'à ce que la mode se recycle à nouveau, et mette en avant des hommes imberbes dévoilant fièrement leurs poils de torse.