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Automobile : le rétro, un business qui rapporte gros
information fournie par Webedia 16/02/2017 à 12:30

Automobile : le rétro, un business qui rapporte gros (Crédits photo : Adobe Stock)

Automobile : le rétro, un business qui rapporte gros (Crédits photo : Adobe Stock)

À l'heure actuelle, les constructeurs investissent d'importantes sommes d'argent pour esquisser les contours de la voiture du futur . Ils développent des véhicules autonomes , des autos fonctionnant à l'électricité ou à l'hydrogène , ou encore des voitures volantes. Mais malgré cette frénésie de nouvelles technologies, les modèles vintage ont plus que jamais la cote. Jouant de leurs charmes, ils séduisent de plus en plus d'amateurs tout en faisant le bonheur des investisseurs. Conscients du grand potentiel du marché de l'automobile ancienne, les constructeurs sont de plus en plus nombreux à s'y intéresser. Alors que se tenait la semaine dernière le salon Rétromobile, consacré aux voitures de collection, nous vous proposons de décrypter ce phénomène.

Une cote en hausse pour toutes les voitures anciennes

En 2013, la vente aux enchères d'une Ferrari 250 GTO a atteint la somme hallucinante de 38,5 millions d'euros. Un record qui lui a permis de décrocher la palme de la voiture la plus chère de tous les temps . Cette transaction impressionnante reste une exception, car ce modèle réunissait tous les critères pour séduire les acheteurs. Ferrari jouit d'une cote de popularité impressionnante dans les ventes aux enchères, et la 250 GTO fait partie de ses modèles les plus rares et les plus séduisants de la marque au cheval cabré. Sans compter qu'elle affiche un palmarès en course impressionnant. Mais il ne s'agit pas d'un cas isolé. Les automobiles anciennes, c'est-à-dire celles âgées de 30 ans ou plus, voient leur cote grimper d'année en année. Le marché de l'automobile de collection a de quoi faire saliver les spéculateurs. Entre 2002 et 2014, les prix ont bondi de 396% ! Dans le même temps, l'art a augmenté de 195%, les vins de 166%, les montres de 76%... ce qui en fait le placement le plus rentable aujourd'hui. Ce n'est pas un hasard si les modèles les plus rares se retrouvent de plus en plus fréquemment dans les ventes aux enchères. Leur cote peut s'envoler de plusieurs millions d'euros en quelques années. Cette hausse des prix ne concerne pas que les automobiles de luxe ou les modèles introuvables sur le marché. L'avantage d'une voiture ancienne, à condition qu'elle soit bien entretenue, c'est que son prix a toutes les chances de grimper. C'est ce qui pousse certains passionnés à regarder du côté des modèles vintage, plutôt que de craquer pour une auto neuve qui sera dévalorisée dès son achat.

Les constructeurs ont flairé le bon filon

Il n'y a pas que dans les ventes aux enchères que l'on peut observer cette tendance vintage. Les constructeurs, conscients du potentiel de ce marché évalué à plus de 55 milliards de dollars, ont eux aussi décidé de surfer sur le phénomène. Cela a commencé par la sortie de modèles néo-rétro inspirés de voitures emblématiques. Le premier fut la New Beetle de Volkswagen, héritière de la Coccinelle , sortie en 1998. Ce fut ensuite le tour de la Mini en 2001 ou de la Fiat 500 en 2007. Plus récemment, on a pu assister à la naissance de la E-Méhari , une version électrique et revisitée de la mythique baroudeuse en plastique de Citroën . Et parfois, ce sont carrément des marques qui renaissent de leurs cendres, à l'image d' Alpine . On pourrait également citer DS, que PSA a relancé pour en faire la marque premium de Citroën. Au-delà de ces voitures néo-rétro capitalisant sur l'aura de leurs illustres aînées, les constructeurs misent eux aussi sur les voitures vintage. Mercedes-Benz a ainsi lancé le programme "All time stars" en 2015. Organisé sous l'égide du musée de la marque à Stuttgart, il permet d'acheter d'anciennes Mercedes contrôlées et certifiées. Elle sont proposées dans un catalogue consultable sur le site dédié au programme, et peuvent être achetées directement au Mercedes-Benz Museum. Outre ces marchés juteux, les marques peuvent également capitaliser sur le marché de la restauration des véhicules anciens. C'est ce que fait Porsche notamment, en attribuant le label "Classic Partner" à ses concessionnaires habilités à rénover ses voitures de collection. Une activité qui peut représenter jusqu'à 20% du chiffre d'affaires d'un atelier.

Un marché qui n'a pas encore révélé tout son potentiel

Sur le marché des automobiles anciennes, les opportunités sont nombreuses. Jaguar fait par exemple dans la reconstitution historique. La marque britannique a décidé de construire six nouveaux exemplaires de sa mythique Type-E Lightweight de 1963 , justifiant que douze unités seulement avaient été construites, sur les 18 prévues au départ. Leur prix ? Plus de 1,2 million d'euros. Visiblement, l'opération a été un succès car Jaguar a décidé de faire la même chose avec la XKSS . Parmi les autres business liés aux automobiles anciennes, on peut citer celui du tourisme à destination des clubs de propriétaires de voitures de collection. Les hôteliers leur proposent par exemple des excursions permettant d'assouvir leur passion tout en découvrant de nouveaux lieux, de nouveaux paysages. Vous l'aurez compris, il y a d'innombrables façons de faire des affaires sur le marché de l'automobile de collection. Et il n'en est qu'à ses prémices...

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