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L'hydrogène constitue-t-il l'avenir de la voiture électrique ?
information fournie par Webedia 05/11/2019 à 07:00

L'hydrogène constitue-t-il l'avenir de la voiture électrique ? (Crédits photo : Adobe Stock)

L'hydrogène constitue-t-il l'avenir de la voiture électrique ? (Crédits photo : Adobe Stock)

Si les constructeurs accélèrent sur les voitures électriques à batterie rechargeable , ces véhicules présentent de nombreux défauts. Contrairement aux idées reçues, ils ne sont pas très respectueux de de la planète, la faute à des batteries au coût environnemental élevé... sans parler de leur autonomie limitée ou de leur temps de charge trop long. Ces points noirs sont souvent pointés du doigt par les observateurs avertis, qui regrettent l'image faussée que l'on donne de ces voitures supposées vertes. Heureusement, il existe peut-être une solution miracle : les piles à combustible fonctionnant à l'hydrogène. Il leur reste de nombreux obstacles à surmonter pour s'imposer, mais elles pourraient constituer l'avenir de la voiture électrique.

Le plein en trois minutes

En juin dernier, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a publié un rapport déterminant pour l'avenir de la filière. Dans ses conclusions, elle a déclaré que le moment était venu d'exploiter le potentiel de l'hydrogène pour construire un avenir énergétique propre, sûr et abordable. Il faut dire que cette technologie présente beaucoup d'atouts. Le premier est environnemental : les piles à combustible produisent de l'électricité directement à partir de l'hydrogène contenu dans le réservoir, ce qui évite les rejets de gaz à effet de serre. La seule chose qui sort du pot d'échappement, c'est de l'eau potable. Le second est un avantage pratique : un plein d'hydrogène ne prend que trois minutes, contre une demi-heure minimum pour la recharge d'une batterie.

Certains constructeurs ont flairé le potentiel de l'hydrogène depuis un certain temps, à l'image de Toyota . Le constructeur nippon a commercialisé la Mirai , son premier véhicule équipé de piles à combustible, il y a tout juste cinq ans. Et elle s'est mieux vendue que prévu , avec 10 000 unités écoulées à travers le monde. Résultat : la marque vient de dévoiler au salon de Tokyo un aperçu de la seconde génération de cette pionnière. Plus aboutie dans son design, la nouvelle Mirai s'annonce aussi plus performante en termes de puissance et d'autonomie. Il s'agit d'une réelle avancée, mais rares sont les constructeurs à suivre l'exemple de Toyota... seul Hyundai propose dans son catalogue une voiture de série fonctionnant à l'hydrogène, le SUV Nexo. Cependant la concurrence commence à s'activer pour rattraper son retard...

Une révolution qui prend son temps

Malgré ses promesses, l'hydrogène n'est pas encore LA solution miracle. Pour le moment, les stations manquent. Le Japon et l'Allemagne en comptent quelques dizaines, tandis que la Chine et la Californie  prévoient d'en installer un millier à l'horizon 2030. À part ça, c'est un peu le désert... À l'échelle de l'Europe par exemple, il en existe seulement 125. C'est insuffisant pour permettre à la filière de s'y développer. En France, le plan national de déploiement de l'hydrogène pour la transition écologique lancé par Nicolas Hulot se concentre sur les projets de transports en commun et de flottes captives. À Versailles ou à Pau, on trouve ainsi des bus équipés de piles à combustible. Mais pour l'instant, le déploiement d'un réseau de stations visant les particuliers n'est pas la priorité.

Au-delà du manque de stations de recharge, la production de l'hydrogène s'avère polluante et le rendement des piles à combustible reste plus faible que celui des batteries. À l'heure actuelle, si l'on prend en compte la production de l'hydrogène, les véhicules à piles à combustible rejettent autant de CO2 que les voitures équipées de moteurs thermiques. Ce n'est pas très reluisant, mais ça ne va pas durer. On sait déjà fabriquer un hydrogène plus respectueux de l'environnement grâce à l'électrolyse, et les chercheurs travaillent actuellement sur la technologie suivante, l'électrolyse à haute température. Cette fois, l'hydrogène sera produit à partir d'eau. Pour le moment, ce procédé s'avère coûteux, mais le prix de l'hydrogène “vert” devrait baisser de 30% d'ici 2030 grâce aux énergies renouvelables. Vous l'aurez compris, la démocratisation des véhicules à hydrogène prendra du temps, mais cette technologie a tous les atouts pour s'imposer... Sinon, il reste toujours la solution de l'énergie solaire .

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