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Faut-il avoir peur de la 5G ?
information fournie par Le Particulier pour Conso19/10/2020 à 07:30
Temps de lecture: 4 min

Faut-il avoir peur de la 5G ? (Crédits photo : Shutterstock)

Faut-il avoir peur de la 5G ? (Crédits photo : Shutterstock)

Un débit 4 fois plus élevé que celui de la 4G actuelle déjà véloce, une fluidité dans les échanges d’informations… Le déploiement de la 5G va répondre à une attente des internautes qu’ils soient particuliers ou professionnels. Toutefois, l’annonce de son arrivée sur le réseau suscite approbation ou défiance.

Les apports de la 5G d’un point de vue technique

La technologie 5G est la voie de passage obligée pour alimenter les quelque 35 milliards d'objets connectés attendus d'ici 2025. De la voiture autonome à l'assistant vocal, en passant par l'électroménager, l'Internet des objets (« Internet of things » en anglais, IOT) explose à vitesse grand V.

La 5G doit apporter un meilleur débit et augmenter la capacité d’échanges de données sans problème de capacité des réseaux. Technologie dite « évolutive », elle va au départ s’apparenter à une 4G encore plus rapide et plus puissante. Puis, elle va évoluer vers de nouvelles utilisations de services. Les principales évolutions concerneront notamment le domaine de la santé, avec la gestion des équipements médicaux à l’hôpital, la télémédecine qui a vu le jour lors de la crise de la Covid-19, ou encore dans le domaine des transports, de l’agriculture, des jeux…

Les contraintes liées au déploiement de la 5G

Les réseaux actuels des mobiles fonctionnent actuellement par les ondes radio. Mais les plages de fréquences utilisées sont saturées et elles ne peuvent plus absorber l’augmentation du flux des échanges de données. La 5G va fonctionner via de nouvelles fréquences dans la bande 3,5 gigahertz (GHz) et celles de la bande de fréquences 26 GHz. A terme bon nombre de nos équipements (smartphones, tablettes, objets connectés…), seront incapables dans leur configuration actuelle de capter ces nouvelles fréquences.

La 5e génération de réseaux mobile ne sera pas accessible à toute la population en même temps. En effet, certaines zones sont encore mal desservies en réseau mobile 4G. Pourtant depuis 2018 les opérateurs de téléphonie auraient dû, suite à un accord signé avec le gouvernement, remédier au problème des zones rurales peu ou non couvertes dites « zones grises » voire « blanches ». C’est le cas, par exemple, dans le Grand Est (151 communes), l'Occitanie (89) ou la Nouvelle Aquitaine (51). Le problème est toujours non résolu en 2020. Il y aura donc disparité de couverture, d’autant plus que les antennes ne seront pas déployés au même rythme sur l’ensemble du territoire.

A ce stade, la seule contrainte des opérateurs est d 'équiper au minimum 25% des sites (les antennes relais) avec des bornes fonctionnant sur les nouvelles fréquences de 3,5 GHz en zone rurale ou industrielle. Les attributions de fréquences et les autorisations d’exploitations devraient être publiées d’ici la fin de l’année 2020. Les installations des antennes relais seront ensuite déployées au fil de l'eau sur plusieurs années. Le lancement commercial sera à l’initiative de chaque opérateur.

La protection des données et le risque d’espionnage

La collecte et l'exploitation des données personnelles des utilisateurs reste une crainte légitime devant toute avancée technologique. Cependant, le gendarme des télécoms (l'Agence de régulation des communications électroniques et des postes, Arcep) et la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) restent vigilantes quant à la gestion des données personnelles et au respect de la RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données Personnelles).

Par ailleurs, la loi française a été renforcée avec la mise en place d’un nouveau dispositif de contrôle des équipements télécoms. La surveillance sera assurée par l’Anssi (Agence nationale de sécurité des systèmes d’information).

L’impact environnemental

Même si les impacts du numérique sont encore loin derrière ceux du secteur des Transports, ils n’en restent pas moins réels et croissants. En effet, la fabrication de nouveaux téléphones, l’installation de nouvelles antennes relais, et l'énorme augmentation de la consommation énergétique auront une incidence environnementale forte. L’Arcep compte mettre en place un baromètre environnemental, en collaboration avec l’Ademe (récemment rebaptisée Agence de la transition écologique).

L’impact sur la santé

Diverses instances, dont l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), assurent que rien ne peut affirmer un effet néfaste des ondes sur la santé. Mais les études des pour et des contre quant à l'innocuité des ondes utilisées sont contradictoires. A l'heure actuelle, les autorités sanitaires rappellent que des seuils d'exposition maximale et des contraintes réglementaires existent d'ores et déjà pour tous les réseaux, 5G comprise.

La 5G, combien ça coûte ?

Les opérateurs sont libres de fixer leurs prix. Il est fort probable que les premiers forfaits proposés seront plus chers que ceux existants. Les principales associations de consommateurs redoutent une inflation de 10 à 20% des offres. Mais une fois que le marché se sera développé, la concurrence jouera son rôle et les prix des offres devraient diminuer, comme à chaque fois. Les nouveaux usages induits par l'Internet des objets devraient aussi donner naissance à des offres dédiées encore inédites aujourd'hui. Et bien entendu, les nouvelles fréquences utilisées obligeront à terme tous les abonnés à remplacer leurs smartphones.