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Locavors : certaines plateformes s’imposent
information fournie par Le Particulier pour Conso 10/06/2020 à 10:57
Temps de lecture: 3 min

Locavors : certaines plateformes s’imposent (Crédits photo : Shutterstock)

Locavors : certaines plateformes s’imposent (Crédits photo : Shutterstock)

Le message du locavorisme est clair et concis : les consommateurs doivent manger local. Cette tendance prend de l’ampleur. L’objectif est de favoriser les producteurs locaux, de dépenser moins d’énergie, de privilégier des produits frais, de réduire les coûts et d’améliorer la qualité de notre alimentation. Des règles clairement établies pour devenir un locavore averti.

L’art et la manière de manger local

Manger local, c’est souvent faire le choix de quitter la grande distribution. Les consommateurs se tournent alors vers des producteurs ou vers les marchés proposant des produits en circuits courts. Certains vont même jusqu’à retrouver le chemin des champs pour procéder eux-mêmes à leurs récoltes. Pour les producteurs c’est souvent l’occasion de vendre leurs produits au juste prix et d’en démontrer la qualité. En effet, même si les volumes vendus sont moins importants, l’absence d’intermédiaires est profitable. Depuis quelques temps, les produits locaux apparaissent également dans certains supermarchés et les points de distributions dits « responsables » sont de plus en plus nombreux.

Être ou devenir locavore

Un locavore consomme uniquement des aliments produits dans un rayon de 250 kilomètres. Ce choix de consommation s’inscrit dans une démarche équitable et impose une traçabilité importante des produits. Ce choix permet de limiter les intermédiaires et locavorisme et circuit court sont intimement liés. Être locavore ne coûte pas forcément plus cher. En effet, de nombreuses marges sont déduites. Cependant, s’il fallait payer plus cher pour manger local, 61% des Français se déclarent prêts à dépenser plus*.

Des plateformes dédiées pour manger local

La première étape du locavore est d’établir la liste des marchés communaux. Ils permettent des rencontres directes avec les producteurs, favorisent les circuits ultra-courts, la consommation de produits de saison…Tout y est, surtout les produits locaux. La startup Locavor offre un large recensement des producteurs par région. La prise de commande et la livraison dans un point de distribution se font également via le site.

Dans certaines régions, les sites de cueillettes permettent aux consommateurs de ramasser et cueillir ses produits. Il peut ainsi adapter ses choix, la quantité et la maturité des aliments en tenant compte de ses besoins et de ses goûts. Ce sont des lieux parfaits pour le locavorisme. Dans certains départements des concepts à plus grande échelle sont développés. L’objectif est de promouvoir le savoir-faire et les produits locaux. Les adhérents de la plateforme « Agrilocal » adapte le locavorisme à la restauration collective.

Certaines associations locales sont également très actives. Ainsi, en Centre-Val de Loire, les paniers bio du Val de Loire regroupent 35 producteurs et proposent des paniers dès 15 euros. En région PACA, des paniers de 15 à 40 euros mettent en avant les produits alimentaires locaux.

Les AMAP, premières sur le front

Les Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne regroupent des producteurs en circuits courts. De la création à la distribution des paniers, tout se fait en commun, consommateurs et producteurs réunis. Cette relation est contractualisée pour permettre aux agriculteurs d’être sûrs d’être payés pour leur production et de la planifier. Cela offre aux 50.000 familles adhérentes la possibilité d’avoir des prix fixés à l’avance. Par exemple, à l’AMAP de la Butte, à Paris, une seule taille de panier hebdomadaire à 16,50 euros est proposée. Chaque panier comporte, par exemple, 2 kg de tomates de différentes variétés, 500 grammes de haricots verts, 500 grammes de poivron, 1 Kg de courgette et 1 potimarron.

Le locavorisme à portée de clic

Grâce à Internet et aux réseaux sociaux, le locavorisme prend de plus en plus d’ampleur et touche tout le monde. Certains sites sont devenus des références. La ruche qui dit oui est un des pionniers dans le secteur et a déjà reversé 250 millions d’euros aux producteurs du réseau. Avec 1500 ruches en Europe, ces communautés regroupent un porteur de projet, des producteurs locaux et des consommateurs. Ceux-ci créent leur panier en fonction des arrivages et les articles proposés parcourent en moyenne 65 kilomètres depuis leur lieu de production.

Le site Mon Potager permet de louer une parcelle chez un producteur et de s’en faire livrer la production en point relais. Même idée pour le site le Potiron, mais de particuliers à particuliers.

Après l’expérience de la période de confinement certains consommateurs ont redécouvert le plaisir des commerces de proximité. En effet, la fuite des grandes surfaces bondées a remis à l’honneur une consommation de qualité et plus locale. L’avenir nous dira si les bonnes habitudes prises vont se poursuivre après la crise sanitaire. À suivre…

*Etude Opinion Way, avril 2016

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