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Le continent de plastique : fiction ou réalité ?
information fournie par Webedia 18/06/2019 à 07:00

Le continent de plastique : fiction ou réalité ? (Crédits photo : Adobe Stock)

Le continent de plastique : fiction ou réalité ? (Crédits photo : Adobe Stock)

Si vous vous intéressez un tant soit peu à l'écologie, vous avez probablement entendu parler du « continent de plastique ». Sous l'effet des courants, les milliards de déchets jetés à l'eau se concentreraient pour former un amoncellement de déchets qui flotteraient à la surface. Mais en réalité, la situation est un peu plus complexe que cela… Explications.

Une expression née dans les années 1990

Dans les faits, il n'existe pas un, mais plusieurs « continents de plastique ». En effet, tous les déchets des océans ne finissent pas au même endroit. Selon les scientifiques, il existe cinq gyres, ou zones d'accumulation massive de plastique : dans le nord et le sud du Pacifique, le nord et le sud de l'océan Atlantique, et dans l'océan Indien. On pourrait aussi y ajouter la mer Méditerranée, car la concentration en plastique y est aussi alarmante que dans les gyres.

La première fois que l'expression « continent de plastique » a été utilisée, c'était pour surnommer une zone située entre la Californie et l'archipel de Hawaï. Découverte en 1997, elle compte aujourd'hui 18 000 milliards de morceaux de plastique sur une surface équivalente à trois fois celle de la France. Au total, les déchets qu'elle contient représentent un poids de 80 000 tonnes !

Des « soupes de plastique » plutôt que des « continents »

Si elle rend justice à la gravité de la situation, l'expression « continent de plastique » n'est pas très appropriée. En effet, il ne faut pas s'attendre à voir des déchets émerger hors de l'eau, et encore moins à des îles flottantes composées de détritus. En réalité, 94% des morceaux de plastique mesurent entre 1 et 5 mm, et la plupart est immergée. Par endroits, cette masse peut même atteindre plusieurs dizaines de mètres de profondeur. C'est pour cela qu'on parle aussi de « soupe de plastique », car ce terme correspond mieux à la réalité du phénomène.

Si les plastiques se concentrent dans certaines zones de l'océan, ce n'est pas pour se tenir chaud. C'est la conséquence directe de plusieurs phénomènes naturels. Les détritus jetés dans une rivière ou tombés d'un bateau sont poussés par les courants marins jusqu'à l'un des cinq gyres que compte notre planète. Une fois aspirés par ces tourbillons d'eau, ces déchets se retrouvent prisonniers dans ces zones.

La solution ? Réduire notre consommation de plastique

Il y a lieu d'être pessimiste quand on observe ces déchets s'accumuler dans les gyres au fil des ans. Les conséquences pour les espèces marines sont catastrophiques. Outre les tortues coincées dans des filets de pêche, ou les oiseaux étouffés par des emballages, le plastique contient un lot considérable de substances toxiques. Il en résulte une pollution globale qui porte atteinte à l'ensemble de la chaîne alimentaire. Aujourd'hui, si vous mangez du poisson, vous ingérez du plastique. Il y a mieux comme technique de recyclage !

La seule solution pour vaincre ce fléau, c'est de réduire notre consommation de plastique jusqu'à l'éradiquer. Mais en attendant, il va falloir nettoyer les « soupes de plastiques ». Et malgré les nombreuses contraintes que ça implique, un jeune néerlandais a peut-être trouvé la solution. Boyan Slat a créé une ONG baptisée Ocean Cleanup avec pour but d'extraire le plastique des océans. Comment ? En utilisant les courants marins pour piéger les déchets grâce à une barrière flottante. On croise les doigts pour que ça fonctionne… Et pour contribuer à l'effort, on peut s'offrir une pièce de la collection adidas réalisée en collaboration avec Parley. Le concept : transformer les déchets récupérés dans les océans en produits sportswear. Pas bête !

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