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Mark Zuckerberg: où s'arrêtera le fondateur de Facebook?
information fournie par Webedia21/06/2017 à 10:14
Temps de lecture: 4 min

Mark Zuckerberg : où s'arrêtera le fondateur de Facebook ? (Crédits photo : Adobe Stock)

Mark Zuckerberg : où s'arrêtera le fondateur de Facebook ? (Crédits photo : Adobe Stock)

Que vous fassiez ou non partie des près de deux milliards d'utilisateurs qui se connectent à Facebook tous les mois, vous avez probablement entendu parler de Mark Zuckerberg. À 33 ans seulement, le fondateur du réseau social le plus populaire de la planète est à la tête de la cinquième fortune mondiale. Depuis la création de Facebook en 2004, il a amassé pas moins de 64 milliards de dollars. Et il ne compte pas s'arrêter là. Son compte en banque et sa position de leader l'on conduit à s'engager progressivement dans la voie de la philanthropie... au point que certains voient en lui le prochain président des États-Unis, voire le sauveur de l'humanité. Vraiment ?

Une image de plus en plus contrôlée

Début 2017, Mark Zuckerberg s'est fixé un nouveau défi : visiter et rencontrer des gens dans chaque État des États-Unis d'ici la fin de l'année. L'objectif affiché ? Discuter avec ses compatriotes pour savoir comment ils vivent, travaillent et ce qu'ils pensent du futur. Mais surtout, cela permet à son équipe de communication de choc de partager de belles photos sur Facebook. Mark se recueillant dans un cimetière datant de la guerre civile américaine, attablé avec des fermiers du Wisconsin, ou encore occupé à discuter avec des entrepreneurs de la Nouvelle-Orléans ayant tout perdu lors de l’ouragan Katrina. Ces déplacements aux faux airs de campagne électorale rappellent les clichés postés par Barack Obama lors de ses mandats présidentiels. Depuis un peu plus de deux ans, la communication de Mark Zuckerberg est gérée par une équipe dédiée. En plus de ça, pas moins d'une douzaine de personnes seraient chargées de modérer les messages postés sur sa page Facebook. Des efforts qui visent à améliorer son image, indissociable de celle de sa société. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Facebook se porte bien . La société a intégré en mars dernier le club très fermé des entreprises dont la capitalisation boursière dépasse les 400 milliards de dollars. Elle rejoint ainsi Apple, Microsoft, Google, Berkshire Hathaway (le fonds de Warren Buffet) et Amazon. On pourrait donc se dire que Mark Zuckerberg fait tout ça pour consolider la place de numéro un de son réseau social. Mais certains y voient des ambitions politiques déguisées.

Éliminer tous les freins à ses ambitions

De nombreux indices indiquent que Mark Zuckerberg a changé de dimension ces deux dernières années. Son discours s'est politisé, notamment depuis l'élection de Donald Trump à la tête des États-Unis. En février dernier, il n'a pas hésité à lui adresser une lettre ouverte dans laquelle il fustige ses positions isolationnistes et contraires à la mondialisation. Il y a un mois, il a profité du discours d'adieux aux diplômés de l'université de Harvard pour s'engager encore un peu plus. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il s'est montré très préoccupé par le niveau d'inégalité des richesses, en allant même jusqu'à militer pour des idées nouvelles comme le revenu universel de base. Si on imagine sans mal le fondateur de Facebook briguer des fonctions politiques, on le voit mal renoncer à son "bébé". Heureusement, il a pensé à tout. En avril 2016, le règlement interne de l'entreprise a été modifié. Désormais, il est stipulé que Mark Zuckerberg pourrait garder le contrôle de l'entreprise pendant deux ans au cas où il serait nommé à un poste à responsabilité gouvernementale. Et ce n'est pas fini. Alors qu'il s'était toujours revendiqué comme un athée convaincu, le patron de Facebook a déclaré à Noël dernier qu'il considérait désormais la religion comme quelque chose de très important. Cela pourrait paraître anecdotique en France, mais pas aux États-Unis où l'athéisme fait partie des pires handicaps pour un candidat à la fonction présidentielle.

Président des États-Unis, pour quoi faire ?

Malgré ce que son comportement laisse penser, Mark Zuckerberg continue de nier avoir des ambitions politiques. Seul l'avenir nous dira ce qu'il compte faire de sa fortune et de son influence, mais sa volonté farouche de changer le monde pourrait le faire mentir. En attendant qu'il atteigne l'âge de 35 ans, le minimum pour briguer la présidence des États-Unis, il est occupé à redorer l'image de Facebook. Il faut dire qu'elle a été quelque peu écornée ces derniers mois. Désinformation, apologie du terrorisme, violences... Les reproches sont nombreux. On lui impute même l'élection de Donald Trump. Mais visiblement, Mark Zuckerberg met tout en œuvre pour rendre son "bébé" plus vertueux : recrutement de 3 000 modérateurs supplémentaires, facilitation du signalement des contenus et fluidification de leur traitement. Facebook doit donner l'exemple. Quoi qu'on en pense, Facebook, qui possède également Instagram et WhatsApp , fait aujourd'hui partie des entreprises les plus puissantes de la planète. Et même sans embrasser une carrière politique, Mark Zuckerberg a plus de pouvoir et d'influence que bien des chefs de gouvernement et peut-être même que le président américain lui-même. Il ne lui reste donc plus qu'à endosser son costume de sauveur de l'humanité, notamment en faisant croître encore la puissance de sa fondation, la Chan Zuckerberg Initiative, à qui il a promis à terme 99% de ses actions Facebook.