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Horlogerie : la blockchain pour éviter la contrefaçon ?
information fournie par Webedia 19/11/2019 à 07:00
Temps de lecture: 3 min

Horlogerie : la blockchain pour éviter la contrefaçon ? (Crédits photo : Adobe Stock)

Horlogerie : la blockchain pour éviter la contrefaçon ? (Crédits photo : Adobe Stock)

Les réalisations horlogères qui nous émerveillent aujourd'hui sont le fruit de siècles de travail, de recherche, d'innovation, de quête de créativité… Et forcément, quand l'une de ces montres d'exception fait le buzz, elle s'accompagne toujours de son lot de contrefaçons . Des faussaires cherchent à profiter de ce succès pour proposer des copies plus vraies que nature. Toujours plus habiles, ils vont même jusqu'à reproduire les mouvements mécaniques complexes de certains garde-temps. Chaque année, ce sont plus de 40 millions de fausses montres qui inondent le marché de l'horlogerie de luxe. Pour faire face à ce fléau, la technologie blockchain pourrait constituer une solution efficace.

Des certificats digitaux inaltérables et transparents

Si la plupart des acheteurs de contrefaçons horlogères savent qu'ils s'offrent une simple copie à bas prix, certains se font carrément duper. Et en même temps, on ne peut pas les blâmer… à l'heure actuelle, il existe très peu de moyens de prouver à coup sûr l'authenticité d'une montre de marque. Ils se retrouvent donc avec un produit de mauvaise qualité, qui ne résistera pas au temps, au lieu d'un bel objet pouvant constituer un investissement sur le long terme . Et ce n'est pas le seul effet pervers de la contrefaçon, car en plus d'escroquer des acheteurs de bonne foi, les faussaires travaillent bien souvent sans respecter les standards que se fixent les grandes maisons horlogères. Ils peuvent utiliser des matériaux non responsables à la provenance douteuse, bafouer les droits élémentaires des travailleurs… sans parler de leurs profit qui peuvent servir à financer l'économie parallèle.

Pour remédier à la contrefaçon, la blockchain apparaît comme une technologie très prometteuse. Sans aucune intervention humaine, elle permet de stocker des informations inaltérables de manière transparente et décentralisée. Pour les marques horlogères, elle permet donc de créer une identité unique pour chaque montre, tout en gardant un historique complet des transactions dont elle a fait l'objet. En effet, à la différence des certificats papier que l'on trouve aujourd'hui, et qui sont aisément falsifiables, les données stockées sur la blockchain ne peuvent être modifiées. Cela permet de mettre en place des titres de propriété sécurisés attestant de l'authenticité des montres.

La révolution est en marche, doucement mais sûrement

De nombreuses maisons horlogères se sont déjà essayées à la technologie blockchain. On pense notamment aux marques du groupe LVMH, comme Dior ou Louis Vuitton . Tous leurs produits sont désormais enregistrés sur la plateforme Aura, créée par le groupe français en mai 2019. D'autres marques ont rejoint Arianee, une solution open source également basée sur la blockchain. Elle permet de produire et de distribuer des certificats d'authenticité que les clients peuvent récupérer via une application mobile. Tous les événements liés à la vie de l'objet sont enregistrés (l'achat, les différentes réparations ou entretiens, les changements de propriétaires...). Une quinzaine d'entreprises du secteur du luxe ont déjà rejoint ce consortium, dont des grands noms de l'horlogerie comme Vacheron Constantin , Audemars Piguet , MB&F ou Roger Dubuis .

Il existe d'autres systèmes basés sur la blockchain assurant la traçabilité des montres de luxe, comme WISeKey qui s'est récemment associé à Hublot . À ce jour, plus de deux millions de garde-temps sont protégés grâce à cette technologie, qui repose sur une puce électronique contenue dans chaque montre. La jeune marque parisienne Fugue Watches, s'est quant à elle associée à la start-up GoodsID, également spécialisée dans la sécurisation des biens de valeur dans la blockchain.

En permettant d'enregistrer toutes les étapes de la vie d'une montre, et ce de manière infalsifiable, la blockchain constitue une véritable arme pour lutter contre la contrefaçon. Elle permet de rassurer les acheteurs sur le marché de l'occasion, tout en réduisant le nombre de contrefaçons en circulation.  Il reste des efforts à faire, mais les premiers pas dans ce domaine sont prometteurs.