Horlogerie: la saga Emile Chouriet, entre Suisse et Chine

information fournie par Webedia •27/05/2017 à 12:00

Temps de lecture: 2 min

Horlogerie : la saga Emile Chouriet, entre Suisse et Chine (Crédits photo : Adobe Stock)

Comme Louis Moinet ou Julien Coudray , Émile Chouriet est une marque contemporaine s'appuyant sur un grand nom de l'histoire de l'Horlogerie . La maison a été fondée à Genève en 1998 par Jean Depéry, expert en mouvements de montres et en microtechnologie, dont l'ancêtre François Dagobert Depéry fournissait des composants à ce maître horloger du 17e siècle. Alors qu'elle fêtera ses 20 ans l'an prochain, la marque a gardé sa vocation originale : perpétuer le patrimoine horloger suisse tout en lui insufflant des inspirations contemporaines. Une philosophie qui séduit la Chine, son premier marché.

La Chine comme moteur

Après des études en microtechnique et 25 années à concevoir des mouvements horlogers, Jean Depéry souhaite réaliser son rêve : créer ses propres montres. Il passe le pas en 1998 et crée la manufacture Emile Chouriet à Genève. Ce nom, il ne l'a pas choisi au hasard. Emile Chouriet était un horloger de talent qui exerçait au 17e siècle, et qui faisait appel à son propre ancêtre, François Dagobert Depéry, pour lui fournir des composants. En baptisant sa marque ainsi, il voulait rendre hommage aux deux hommes et à leur collaboration fructueuse, et souligner l'importance de la coopération dans l'industrie horlogère. La particularité d'Emile Chouriet est son ancrage entre la Suisse et la Chine. En effet, la marque affiche fièrement ses racines genevoises mais son premier marché est l'Empire du milieu. C'est la raison pour laquelle Jean Depéry a permis au groupe chinois Fiyta de devenir actionnaire majoritaire de la maison en 2010. Ainsi, elle peut profiter de son réseau de distribution Harmony World Watch Center pour booster ses ventes dans le pays. Et ce n'est pas tout... Grâce aux investissements chinois, Emile Chouriet a pu voir les choses en grand. La marque s'est offert un bâtiment industriel à Meyrin, dans le canton de Genève, ainsi qu'un stand digne des plus grandes maisons au salon Baselword. Et ce tout en conservant son identité et son indépendance. Les investisseurs chinois veulent du Swiss made, il n'est donc pas question de délocaliser la production de garde-temps. La seule contrainte est de satisfaire la clientèle chinoise sans mettre de côté les ambitions internationales de la marque. Ainsi, le design est réalisé en interne, à Meyrin, puis l'équipe de vente et de marketing basée à Shenzhen (Chine) donne son avis. C'est ce qui explique que la marque commercialise plus de 200 références, afin de répondre aux goûts de tous ses clients.