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Bien s'habiller coûte cher !
information fournie par Boursorama 27/02/2019 à 13:00
Temps de lecture: 2 min

vêtements

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Ce petit regard lancé vers une jolie tenue en passant dans la rue, ce temps d’arrêt devant un jean dans une vitrine, ce moment où l’on s’admire dans la glace, habillé d’un beau perfecto ou d’une superbe paire de chaussures, cela parle à tout le monde. Comme cette fameuse réflexion qui survient et balaie tout: « c’est vrai c’est beau, mais ça coûte cher »...

Quelques chiffres

En 2016, chaque français a acheté 30 kilos d’habits. La perle rare trône sûrement parmi ces 30 kilos, celle qu’on saura chérir, celle qui attire le regard. Las, sur ces 700 000 tonnes de textiles (vêtements, linge, chaussures) achetées en 2016, seules 160 000 tonnes ont été recyclées par les associations de collecte. 160 000, soit 2,5 kg par français. Une partie stagne dans nos placards, sans être portée du tout (114€ par logement). Le reste est jeté. Purement et simplement. Plus de forme, plus à la mode, plus d’envie.

Consommer différemment

Nous prenons conscience de l’impact négatif que notre manière de consommer peut avoir pour la planète. La slow food, par exemple, a des adeptes toujours plus nombreux. Nous pensons de plus en plus à éteindre la lumière en quittant une pièce ou à couper l’eau en se lavant les dents. Nous sommes donc devenus raisonnables, responsables même, dans une majeure partie de notre vie. Et si dès qu’il s’agissait de vêtements nous avions tort ? Et si c’était notre consommation des vêtements qui ne convenait pas?

Acheter moins pour acheter mieux ?

Reconnaissons-le : se retenir devant un jean ou un pull dans une de ces enseignes qui fleurissent demande un effort certaines fois. C’est à la mode. Ce n’est pas cher. L’étiquette de ce petit cuir qui nous fait de l’oeil nous montre bien que ce n’est pas du cuir mais un simili quelconque. Et alors ? Quand il sera abîmé, dans une saison ou deux, nous le remplacerons. Il sera beau comme un sou neuf, celui-là même pour lequel nous devrons mettre la main à la poche. Il sera à la toute dernière mode. Peu importe alors qu’il existe quatre ou cinq modèles de blousons de cuir, et qu’aucun n’est jamais tout à fait démodé. Et si nous achetions moins pour acheter mieux ? Et si nous économisions sur tous ces vêtements à durée de vie limitée pour en acheter un qui durera ? Nous toucherions alors du doigt le plaisir de savoir compter sur un vêtement, de sentir ce tweed se mouler à notre corps, ce jean brut se décolorer de façon unique, à notre façon. Nous verrions ce fameux blouson se patiner. Les vêtements durables deviennent des piliers de notre garde-robe. Ceux sur qui l’on compte. Le Perfecto est un exemple intéressant. Blouson de toutes les cultures, et contre cultures, il a été porté par James Dean et Sid Vicious, customisé par Keith Harring ou Basquiat. Il est intemporel, s’adapte à de nombreuses tenues. Bien entretenu, il traverse les décennies. Neuf, son prix peut faire frémir. La bonne nouvelle ? Nous pouvons nous tourner vers une autre alternative : l’occasion. Au plaisir de l’achat du bel objet nous adjoindrons alors celui de la recherche. Une consommation plus mesurée, peut-être plus raisonnable ? Guillaume GEORGES