Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

La chirurgie esthétique des Millennials : tendance ou réalité ?
information fournie par Boursorama 26/03/2019 à 13:00
Temps de lecture: 4 min

D’où vient ce déclic ? Et pourquoi principalement les générations Y et Z ?

D’où vient ce déclic ? Et pourquoi principalement les générations Y et Z ?

Refaire ses fesses afin qu'elles soient plus volumineuses, faire une augmentation mammaire pour être zen, refaire son nez afin qu'il soit plus droit, retoucher ses lèvres afin qu'elles soient plus charnues, gommer ses taches de peau pour rendre cette dernière simplement parfaite, ou travailler toute autre partie du corps afin de lui donner un aspect physique que l'on désire avoir ou qu'un modèle/système nous influence à avoir, étaient des actes de la médecine esthétique longtemps réservés à certaines catégories d'âge ou de personnes (télé-réalité, séries et films, top model) ou encore de revenus élevés, etc.

Mais ça c’était avant.

De nos jours, ces actes ne leur sont plus réservés et touchent de plus en plus toutes les couches de la population, des très jeunes aux plus âgé(e)s, du moins dans le monde occidental ! En témoigne une étude parue en 2019, pour la première fois de l'histoire, les actes de chirurgie esthétique en France ont plus concerné les 18-34 ans que les plus de 50-60 ans. Cela n'est plus seulement une tendance mais une réalité ou un fait de société ! Mêmes des mineurs pré-majeurs rêvant d'avoir les formes physiques de Kim Kardashian ou les allures de David Beckham en font leur projet à réaliser dès leur majorité. En attendant, ils se contentent d'admirer leurs propres selfies ou leurs photos "photoshopées" visant alors avec impatience leurs 18 ans pour sauter le pas, passage de l'acte virtuel à l'acte réel ! D’où vient ce déclic ? Et pourquoi principalement les générations Y et Z ? Internet et ses réseaux sociaux , le smartphone et ses selfies, la chirurgie esthétique et ses avancées technologiques semblent être autant d’ingrédients. Animées par leur esprit de liberté et leur envie de s’exprimer, les générations y et z succombent !

Et le smartphone arriva !

Devenu pierre angulaire dans le quotidien des Millennials et celui de leurs cadets, le smartphone semble être le point de départ du déclic. Selon le Baromètre du numérique 2017 (Secrétaire d’Etat au Numérique), 73% des français possèdent un smartphone dont 90% des 18-39 ans et 99% des 18-24 ans . Les jeunes sont majoritairement dépendant(e)s de cet équipement, il capte particulièrement leur attention. Leurs rencontres, leur communication bref leurs centres d’intérêts sont axés au tour du smartphone.

Derrière le smartphone se cache Internet.

Avec ses blogueurs et blogueuses , ses youtubers et youtubeuses, ses réseaux sociaux et applications, internet est un univers fourre-tout où le marketing d’influence prend plaisir. Et dans les sociétés dites de consommation, son pain y est béni. Surfer entre les contenus passionnants véhiculés par certaines « stars du web », s’amuser à se prendre en selfie (cédant au selfitis !), changer sa photo de profil d’un réseau à l’autre, d’une appli à l’autre, faire rêver ses potes en partageant ses photos de tout type (selon son humeur du jour, ses moments de vacances, etc.) sont autant d’éléments qui ne laissent indifférent(e)s certain(e)s internautes/mobinautes. Exposé(e)s, sans peut-être s’en apercevoir, les jeunes se vulnérabiliseraient, succombant ainsi à la tentation de modifier son apparence, pour de vrai. Modifier son corps pour ressembler à X (ou à son propre selfie !), modifier son corps pour plaire à Y, le faire pour paraître légitime à une orientation professionnelle ou simplement se redessiner le corps, y corriger quelques imperfections pour se sentir mieux dans sa peau ! Chacun comme chacune a ses raisons. Il est vrai que le sport ne pouvant pas tout faire, la médecine esthétique, avec toute sa panoplie de possibilités, y trouve un bon marché.

Et derrière tout ceci se cacherait la médecine esthétique !

Face à la croissante demande juvénile des actes d’esthétique, ce n’est pas la profession de la médecine concernée qui bouderait.La chirurgie esthétique n’étant plus nécessaire. L’anesthésie générale n’étant plus indispensable. Certains actes d’esthétique sont totalement dédramatisés. Et le langage marketing de la profession y contribue. Eviter de dire « anti-âge », dire plutôt « esthétique », c’est plus acceptable. Pas besoin de pub (les médecins ne sont pas censés la faire selon le Conseil National de l’Ordre des Médecins). Par contre, les actions des blogueurs et blogueuses d’une part, celles des youtubers et youtubeuses d’autre part, de par leur pouvoir d’influence, aident bien la profession. Aussi, la démocratisation des tarifs, banalisant ces actes médicaux, l’expliquerait. Le peeling est possible à partir de 80€ la séance, le remodelage du visage par injection à partir de 350€. Et ce, pour des effets sûrement plus durables que ceux d’une crème appliquée chez soi. Ce sont les tubes cosmétiques et les centres de dermatologie qui en pâtiraient ! Alors la nouvelle génération est-elle obligée de se retoucher pour réussir ou mieux se sentir dans sa vie ? Et jusqu’où est prête à aller l’esthétique ? Qui vivra verra ! Crépin HOLOLOD SANDE