Comment gérer ses ados pendant le confinement ?

information fournie par Le Particulier pour Conso •27/04/2020 à 07:30

Comment gérer ses ados pendant le confinement ? (Crédits photo : Shutterstock)

En plein confinement, il n’est pas toujours aisé de gérer des adolescents. Nés avec un smartphone dans la main, ils prouvent à longueur d’année qu’ils sont les rois des jeux vidéo, les princes de la messagerie instantanée et les dieux des réseaux sociaux. Mais confinés en famille, sans possibilité de sorties, ils sont en train d’expérimenter les limites des smartphones et d’Internet et se confrontent à leur ennemi juré : l’ennui. Les parents doivent faire preuve d’imagination pour leur proposer des solutions adaptées.

Adolescents à la maison : respectez leur temps de solitude

Vos adolescents ont besoin de moments à eux pour pouvoir échanger avec leurs copains, écouter leur musique ou s’égarer sur les réseaux sociaux . Le mieux est de fixer des horaires, deux ou trois heures par jour pendant lesquelles vous leur garantissez la paix. Vous pouvez aussi autoriser deux soirées par semaine, sans dîner avec vous, pour qu’ils puissent organiser des sorties virtuelles avec leurs amis.

Chassez le zombie qui est en eux

Rien de plus démoralisant pour la famille que de voir un ado à longueur de journée le casque sur les oreilles, les yeux dans le vide et les mains dans les chips. Il faut donc les motiver en limitant un maximum les cris, les claquements de porte et les « je n’ai pas demandé à venir au monde ». Vous devez leur proposer des activités qu’ils refuseront, peut-être au début, mais qui, in fine, sauront leur plaire. Pour cela, il est essentiel de donner l’exemple. Pas question de leur demander de faire un effort si vous n’en faites pas.

Recréez un lien que vous aviez peut-être perdu

Entre votre travail, le lycée, leurs activités annexes, vos sorties entre amis, il est normal que vous ayez un peu perdu le contact avec vos adolescents. Ils ont pris l’habitude de s’enfermer dans leur monde et de regarder le vôtre avec un mépris souverain. Le confinement vous donne le temps d’écrouler les murs entre vos deux univers. Demandez-leur de vous faire découvrir un chanteur qu’ils aiment, un youtubeur qu’ils suivent ou un jeu qu’ils affectionnent et intéressez-vous à leurs passions du moment. Puis inversez les rôles et faites-leur découvrir vos coups de cœur de jeunesse.

Instruisez-vous ensemble

Il est temps de leur avouer l’inavouable : « Vous n’avez pas la culture universelle. » Vous pouvez donc consacrer une demi-heure chaque jour à découvrir ou redécouvrir ensemble ce dont vous avez envie. Par exemple, choisissez un livre et instaurez un rendez-vous lecture à voix haute. Chaque soir, chacun à tour de rôle va lire un chapitre du Seigneur des anneaux, de 1984 ou des Trois mousquetaires. Avec un peu de chance, toute la famille en redemandera. Vous pouvez aussi décider de partir à la découverte d’un pays ou d’un moment d’histoire. L’important est que vous ne soyez pas les « sachants » et eux les ignorants. Partagez le plaisir d’apprendre.

Amusez-vous ensemble

Une ou deux fois par semaine, inventez l’équivalent des « soirées colos ». Organisez un karaoké, une séance de mimes ou une partie de Pictionary. Les adolescents adorent les jeux de société. Seulement, souvent, ils n’ont personne avec qui jouer en famille et ils y jouent en réseau sur Internet. C’est donc le moment de ressortir les boîtes de jeux, les cartes ou les échecs et de vous lancer dans des parties endiablées qui laisseront une belle place au rire.

Impliquez-les dans la vie de famille

Il ne s’agit pas de leur donner des ordres aveugles qui provoqueront immanquablement soupirs et lamentations. L’astuce est de leur faire sentir toute leur utilité, en leur donnant des responsabilités et en leur faisant confiance. Cela peut être la confection d’une recette, la révision des leçons avec leur petite sœur ou la rénovation d’un mur. D’une manière générale, les impliquer dans la vie quotidienne est essentiel. Le meilleur moyen que tout se passe bien, est de vous souvenir de votre propre adolescence pour comprendre la leur.