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Grandes surfaces ou commerces de proximités ?
information fournie par Le Particulier pour Conso 17/06/2020 à 07:30
Temps de lecture: 3 min

Grandes surfaces ou commerces de proximités ? (Crédits photo : Shutterstock)

Grandes surfaces ou commerces de proximités ? (Crédits photo : Shutterstock)

Avec la crise sanitaire liée au Covid-19 et la période de confinement, les Français ont modifié leur mode de consommation. En effet, ils sont nombreux à avoir préféré les achats de proximité et les circuits courts aux produits vendus dans les grandes surfaces. Ils ont mieux mangé et cuisiné plus souvent des produits frais.

Les crises influencent notre consommation

Depuis quelques années le chiffre d’affaires des grandes surfaces stagne. Les 2050 hypermarchés de plus de 2500 mètres carrés du territoire et leurs promotions ininterrompues attirent de moins en moins.

De grandes mutations s’opèrent et les grandes surfaces sont à la traine. De nombreux Français veulent désormais manger local, manger bio, privilégier les produits sans OGM, sans huile de palme, sans gluten, avec moins de sel… En effet, la crise économique de 2008 a été suivie d’une prise de conscience écologique et la récente crise du Covid-19 révèle des effets similaires.

Consommer moins, est une question de pouvoir d’achat, mais aussi une question d’état d’esprit. Pour alléger leur budget certains de nos concitoyens ont pris la décision de réduire leur consommation en limitant notamment les achats d’impulsion. Consommer mieux et de manière responsable, est une démarche de plus en plus rependue.

Le confinement de 2020 accélère les changements de consommation
Les hypermarchés font partie des victimes du confinement. Trop grands, trop anxiogènes et trop éloignés (6% des français vivent à moins de 5 minutes d’un hyper). En quelques semaines les grandes enseignes ont perdu plus de 3 millions de clients et près de 8 points de part de marché.

Les supermarchés et les discounters, quant à eux, résistent. Ils profitent de leur proximité géographique avec les consommateurs et de leur prix bas. Les magasins et les superettes de proximité profitent également du contexte de crise sanitaire. Ainsi, 40% des responsables des achats dans un foyer vont désormais chez les petits commerçants (2) avec un panier moyen en hausse de 46%(1).

Une nouvelle manière de faire ses courses

La fin de la période de confinement pourrait redistribuer les cartes. Le maintien des règles de distanciation sociale promet de longues files d’attente et les consommateurs ne semblent plus disposés à les endurer. En effet, 50% des Français*** déclarent vouloir réduire la fréquence de leurs passages en caisse en programmant mieux leurs achats.

Les consommateurs ont découvert (ou redécouvert) la joie des achats de proximité, des produits vendus en circuits courts et, parfois, du locavorisme. Par ailleurs, plus de 2 millions (1) de nouveaux clients ont expérimenté le concept du Drive et apprécié ce moyen de profiter de l’offre des hypermarchés sans y aller. Ces deux phénomènes ont largement été portés par Internet. Pour faire ses courses en ligne ou trouver le producteur le plus proche de son domicile, le web est devenu incontournable. En 2017, l’Institut Nielsen (4) prévoyait un nombre de ventes en ligne supérieur à celui des ventes physiques avant 2025.

Le déclin mondial des hypermarchés

Les hypermarchés et leurs centres commerciaux en périphérie des grandes villes représentent peut-être un modèle dépassé. Par exemple, le centre commercial Bobigny 2 va être rasé l’année prochaine. Ce constat ne se limite pas à la France et les malls, reflet de la société de consommation surabondante à l’américaine sont eux aussi en danger. 200 d’entre eux ont fermé en 10 ans et près d’un tiers seraient menacés.

(1) Chiffres du panel Kantar, 23 mars-19 avril 2020
(2) Études Happydemics
(3) Source Harris Interactive
(4) Rapport What’s Next, novembre 2017

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