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Kenzo Takada : le précurseur s’en va
information fournie par Le Particulier pour Conso 06/10/2020 à 08:21

Kenzo Takada : le précurseur s’en va (Crédits photo : Shutterstock)

Kenzo Takada : le précurseur s’en va (Crédits photo : Shutterstock)

Promoteur d’un style aux influences nippones et ouvert sur le monde, le créateur de mode Kenzo Takada est mort le 4 octobre 2020 des suites du coronavirus à Neuilly-sur-Seine. Jusqu’à la fin de sa vie, cet amoureux des couleurs et du dessin aura continué de travailler avec beauté et acharnement.

Un éternel travailleur

C’est une annonce glaçante pour le monde de la mode. Alors que la Fashion week parisienne s’évertue à relever le défi de la créativité malgré la pandémie, l’un de ses plus grands empereurs s’éteint des suites de la Covid-19. Kenzo Takada, père de la marque Kenzo vient de décéder à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, ce 4 octobre 2020.

En janvier 2020, cet adolescent de 81 ans avait encore le culot de relever un nouveau challenge : celui de s’imposer dans le design avec sa marque de mobilier K3 consacrée à la maison. Fauteuil en forme de lotus, table de chevet dans le style des temples nippons, linge de lit aussi doux que les kimonos de soie… Kenzo Takada n’avait rien perdu du talent et de l’imagination qui l’avait fait connaître en France cinquante ans plus tôt dans le milieu de la mode.

L’arrivée à Paris

Né en 1939, à Himeji près d’Osaka, le futur créateur se passionne déjà pour le dessin et la couture. Etudiant à l’université de Kobe, Kenzo ne rêve que de vêtements et rejoint, contre l’avis familial, la Tokyo's Bunka Fashion College qui vient d’ouvrir une filière pour les hommes.

Diplôme en poche, il file mettre en pratique ce qu’il a appris en salle de classe. Quel meilleur terrain pour s’entraîner que la capitale mondiale de la mode : Paris. Arrivé en 1965 depuis le port de Marseille, le futur styliste pense n’être que de passage en France. Il y restera toute sa vie. A l’époque, on le retrouve chez Pisanti où Kenzo se frotte au prêt-à-porter féminin. Cette activité occupe ses journées.

Une fois le soleil couché, l’artiste reprend le crayon et rêve de parures inédites qu’il aimerait réaliser. Il court les défilés. Croise le couturier Louis Féraud, à qui il vend quelques croquis, et décroche un stage chez Renoma. La marque de prêt-à-porter est alors ce qui se fait de mieux en matière de mode. La jeunesse parisienne et les personnalités du monde artistique tels Éric Clapton, John Lennon, Andy Warhol, Claude François, Jacques Dutronc ou encore Brigitte Bardot se ruent sur les vestes cintrées à larges revers de chez Renoma ou encore ses blazers en drap militaire.

Le style Kenzo

Mais la consécration pour Kenzo arrive en 1970. Il présente alors sa première collection. Un succès. Le triomphe est tel qu’en 1976, le créateur emménage place des Victoires et fonde sa marque : Kenzo . La France et le monde entier se passionnent alors pour ses imprimés graphiques et floraux, ses tigres brodés et autres cotonnades japonaises.

Le style Kenzo se reconnait aux formes non structurées, à l’omniprésence des couleurs vives le tout sur des vêtements largement inspirés du kimono japonais. Par la suite ses influences seront multiples, aussi bien slaves qu’indiennes ou africaines.

Un premier parfum est lancé en 1977, King Kong, mais le succès n’est pas au rendez-vous. Qu’à cela ne tienne, le tout Paris frémis devant sa ligne homme qu’il lance en 1983. Cinq ans plus tard, la parfumerie lui sourit enfin avec une nouvelle fragrance, Kenzo Kenzo.

La mode en cadeau

En 1993, il vend toutefois la marque Kenzo à LVMH et quitte définitivement le monde de la mode 6 ans plus tard. Cette retraite ne l’empêche pas de continuer à créer. Il laisse derrière lui près de 8 000 dessins. En 2019, les éditions du Chêne consacre un livre à Jungle Jap, la marque lancée par Kenzo Takada dans les années 70. En ouverture de l’ouvrage, on peut lire cette citation du créateur : « Pour moi créer c'est donner du plaisir, du bonheur et la liberté d'être soi-même. » Merci pour tous ces cadeaux…

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