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L'Ile-de-France, cette terre viticole méconnue
information fournie par Le Particulier pour Conso 09/08/2020 à 07:30
Temps de lecture: 2 min

L’Île-de-France, cette terre viticole méconnue (Crédits photo : Shutterstock)

L’Île-de-France, cette terre viticole méconnue (Crédits photo : Shutterstock)

Longtemps oublié, l'Île-de-France renoue depuis quelques années avec son passé viticole. Ex premier vignoble de France et cela depuis le IVe siècle, le vin francilien fait depuis peu l'objet d'une reconnaissance officielle des professionnels de la vigne. Ce vin pas (encore) commercialisable la plupart du temps, a ouvert ses exploitations au public.

Vers une reconnaissance du vin francilien

Et si demain la région francilienne redevenait une grande terre de vin ? Tel est le pari de l'association des vignerons franciliens. Réunis depuis les années 2000, le collectif promeut les vignes d'Île-de-France. Il vient d'obtenir une première victoire en février 2020 : l'indication géographique protégée (IGP) pour les cépages de la région.

Ce signe d'identification européenne reconnaît ainsi le savoir-faire des vignerons franciliens en matière de fabrication du vin. Un bel atout commercial. Ainsi, comme le précise le cahier des charges, on trouve en Île-de-France des vins tranquilles rouges, présentant « une dominante d'arômes primaires fruités, une légère acidité et des notes fumées discrètes ». Les blancs et rosés tranquilles offrent « une vivacité et une minéralité sensibles et équilibrées ». Chaque bouteille affiche un taux d'alcool minimum de 9 degrés.

L'ex plus grand vignoble de France

Pour les vignerons franciliens, cette nouvelle est un juste retour au glorieux passé viticole de Paris et sa région. Au XVIIe siècle, les vignobles de l'Ile-de-France (avec leurs 42.000 hectares) sont les plus grands de France.

La Goutte-d 'Or, Auteuil ou encore Meudon proposent à l'époque des grands crus aussi spectaculaires que les vins de Bordeaux. Toutefois, entre l'urbanisation à marche forcée de la ville et sa banlieue, l'arrivée par le train des vins du sud et la crise du phylloxéra (un insecte qui s'attaque à la vigne), les vignobles franciliens disparaissent. Il faut attendre les années 30 pour voir un premier clos se monter du côté de Montmartre.

Dans les années 60, une plantation de 5.000 pieds voit le jour à Suresnes. Professionnalisée dans les années 80, elle est aujourd'hui la seule de la région autorisée à commercialiser son vin, un chardonnay.

Un vin non commercialisable

Dans leur grande majorité, les vins d'Île-de-France ne sont pas commercialisables à l'échelle continentale. Une réglementation européenne permet uniquement aux vignerons de planter des vignes à but non lucratif dans le bassin parisien.

On dénombre ainsi plus de 200 vignobles privées ou parapublics. On parle alors de « vignes franches ». Sauvignon, pinot noir, pinot beurot, sémillon ou encore gamay… il y en a pour tous les goûts. Un grand nombre de villes réhabilitent ainsi des clos laissés à l'abandon comme le Sannois dans le Val-d'Oise ou encore Sartrouville dans les Yvelines.

A Paris, on dénombre quelques 400 pieds de vignes répartis un peu partout dans la ville (vigne privée de Paris Bagatelle, vignes de l'Eglise Saint-Germain-des-Prés…). L'essentiel de ces vignobles ont vocation pédagogique, culturelle et touristique, comme les vignes du Parc départemental du Sausset à Villepinte. Il est ainsi possible de s'y rendre pour en savoir plus sur l'Histoire et la fabrication du vin dans la région et repartir avec une petite bouteille sous le bras.