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Vin bio, naturel ou biodynamique, comment faire la différence ?
information fournie par Le Particulier pour Conso 26/07/2020 à 07:30
Temps de lecture: 2 min

Vin bio, naturel ou biodynamique, comment faire la différence ? (Crédits photo : Shutterstock)

Vin bio, naturel ou biodynamique, comment faire la différence ? (Crédits photo : Shutterstock)

Les fabricants de vin bio, biodynamique ou naturel tentent de redonner au vin ses lettres de noblesse à travers un mode de production moins artificiel. Si chacun se veut toujours plus proche des techniques ancestrales de la fabrication du vin, le consommateur, lui, a parfois du mal à faire la différence entre ces nouvelles certifications.

Le vin bio, un cadre très officiel

N'est pas vin bio qui veut. Un cahier des charges européen réglemente depuis 2012 la fabrication du vin bio. C'est la garantie d'une bonne bouteille sans aucun produit chimique. Seules les substances naturelles, comme le fumier de bergerie composté, servent à la fertilisation des sols. Les vignes ne subissent aucun traitement : pas de pesticides, d'herbicides, de désherbants et autres éléments artificiels.

Durant le travail dans les chais, le vigneron n'ajoute que des produits œnologiques autorisés, c'est-à-dire certifiés bio . Il peut s'agir de bactéries, de levure ou d'enzymes. La réglementation autorise l'ajout d'acidifiant, de tanins, de copeaux de bois ou de soufre. Cependant, des doses maximales sont préconisées, de l'ordre de 100 à 370 mg/litre de soufre.

Vin biodynamique : des certifications en construction

S'il n'existe encore aucun cadre officiel réglementaire européen à la fabrication du vin biodynamique, cela n'empêche pas les producteurs d'en fabriquer. A ce jour, seuls deux certificateurs de vin biodynamique existent: Demeter et Biodyvin.

La méthode biodynamique se veut plus exigeante que le bio. Des préparations issues de matières végétales, animales et minérales viennent améliorer les sols et la vigne. L'application de ces décoctions se fait à des moments précis, en fonction du cycle des végétaux et du calendrier lunaire et planétaire. Cette méthode vise à renforcer la plante. Les exploitants travaillent le sol par labour et griffonnage et durant la vinification, les doses maximales de soufre autorisées à l'ajout sont de 90mg/litre.

Vin naturel, une philosophie du vin

Pour le vin naturel, il n'y a ni certificateur ni cadre européen. Ce dernier n'est d'ailleurs pas reconnu par les autorités. Le vin naturel dépend d'une philosophie de production consistant à travailler des raisins issus de l' agriculture biologique ou biodynamique, sans produits chimiques ou engrais. Les vendanges se font manuellement. Le vigneron veille à la préservation du caractère du vin.

Ainsi, les produits chimiques, à l'exception de faible dose de sulfites et de soufre (30mg/l pour les rouges, 40mg/l pour les blancs) sont interdits. Toutefois, il existe, en fonction des territoires, différentes fédérations de vin naturel autorisant différents dosages, ce qui brouille les cartes.

Le prix de la qualité

Un label bio, biodynamique ou naturel, ne vous garantit pas toujours d'avoir entre les mains une excellente bouteille . De plus, comme l'assurent les données de la chambre d'Agriculture de Gironde, le coût de la production de vin bio est 28 % plus élevé que celui du vin conventionnel. En cause, le coût de la main d'œuvre souvent ainsi que le rendement de ces productions, inférieur à 20 % par rapport au système standard.

La demande en vin bio augmente d'année en année, ce qui pourrait, à terme, rendre le vin bio plus abordable. Aujourd'hui, en juillet 2020, une bouteille à 9,99 euros sans certification aucune est vendue 12,99 euros en bio.